WEEK 144 – April 18 to April 25
Kasia Ozga
I am about to travel to 4 States in 3 weeks. I am waiting with baited breath for the future to announce itself. I’m looking up and slipping down. Disoriented. Ready. Backing away. Showing off and asking for help. Trying to maintain my balance. Learning by watching others. Avoiding puddles. Gripping handholds. Seeing how far I can reach. Calling out. Trying again. Maybe this time.
Aurelia Mihai
Anne Brunswic
Comment j’ai loupé ma rencontre avec le mouvement de lutte des femmes mapuches.
Patagonie. Retrouvailles émues avec une amie artiste. Le déjeuner dominical réunit la famille, les amis et les visiteurs de passage. On est dix autour de la table, on se régale de grillades, de salades, on vide des verres de Malbec.Une vidéaste, une comédienne, un photographe, une danseuse, un couple d’universitaires. Le compagnon de mon amie, l’aîné de l’assemblée, s’affaire devant le grill. M. prend les rênes de la conversation. La cinquantaine. Belle femme métis aux traits réguliers, au visage plein, aux formes rondes. Elle est vêtue, coiffée et maquillée avec une élégance qui contraste avec tous les autres en jeans, baskets et tee-shirts. De somptueux bijoux mapuches en argent, un collier qui se termine par un rectangle ouvragé sur la poitrine, des bracelets. Chaque pièce d’orfèvrerie, dit-elle, a une signification symbolique. Très vite, elle me soumet à un interrogatoire sur mes engagements militants passés et présents, paraît déçue que, parmi les exilés, je n’aie pas défendu plus de femmes kurdes. Les victimes de mutilations sexuelles et de mariages forcés ne l’intéressent guère. Ce ne sont pas des militantes, des guerrières comme les femmes Kurdes qu’elle a connues à Paris.
Manuela Morgaine
Dolls, Dolls, Dolls, what we should be, what we should look like, the way not to be us, this pageantry, so far from the authentic nudity of this face, the expression of lucid rage.