Sandra Richard

Quelques part en ce monde
Vivre en solitaire
Des mètres carré non suffisants. Étouffer, parfois
En faire l’expérience
Voila que l’on s’essaie à croire
La pensée d’un demain autrement.

Si alors. Essayer encore. Croire encore. L’émotion tente de se dire
Dans l’expressivité pour sortir du silence Un cri silencieux, donc.

D’un isolement, le cerveau impacté
Le cerveau compacté
Trouver ses ressources au maintien fragile de l’être La mort gronde.

Espérer. S’essayer d’espérer encore.
Sentir le monde
Les parfums de glycines retrouvés, dans la capitale. Il y a ce qui se doit d’être dit
Le silence enfin et partout enfin dire
Autrement.

Conjuguer les émotions et dire l’humanité Croire à l’amitié
Vivre l’impuissance, l’abattement et la colère La tristesse et la peur, la douceur et la joie De nos échanges virtuels

Avec simplicité
S’ouvrir à l’autre, s’ouvrir à soi Essayer d’être, dans l’isolement
Les affects affirmés
Retrouver la parole chuchotée Pourquoi ne pas l’écouter ?
Enfin, dire de soi pour dire de autre De l’humanité.

Chercher à « faire penser le temps », ainsi pourrait se résumer mon travail, tentant de le rendre visible, voire palpable, travers des gestes plastiques longuement répétés. J’interroge également l’enfermement, la contrainte et plus largement la violence et ce qui les oppose. Autant de créations qui pensent l’absence de la présence et la présence de l’absence. Les espaces intimes, l’habitat se situent au cœur de ma création afin de questionner notre manière d’habiter le monde. Mon travail est marqué par une approche autobiographique et psychologique, en évoquant notamment le caractère obsessionnel ainsi que l’angoisse, la peur ou encore la solitude.